Lord of War

Après qq mails d'aller-retours sur le choix conjoint du film et de la séance, nous nous sommes retrouvés à aller voir Lord of wars, un film a l'affiche énigmatique (du moins en France) , puisqu'il s'agit d'un gros plan sur un tapis de balles de fusil.

Le génrique reprend cet élément (la balle de fusil), il nous emmene en caméra subjective de la production en ex-URSS à l'utilisation en Sierra Léone (ou tout autre lieu de massacre ) aboutissant au destin "normal" d'une balle....

Le film raconte l'histoire d'un mec qui se trouve être trés doué pour le traffic d'armes ; il vend sur la terre entière, se paye la femme de ses rêves avec l'argent accumulé et semble intouchable. Autour de lui les gens disparaissent les uns après les autres, son oncle, son frère, sa femme mais rien ne peut l'arrêter.

Le film est sans concession, trés pessimiste et à la hauteur du cynisme (du pragmatisme diraient certains) des marchands d'armes. Nicolas Cage nous rappele ainsi qu'il est aussi un bon acteur, sachant faire autre choses que des navets holliwoodiens, le réalisateur de S1m0ne qui n'avait visiblement pas digéré de ne pas avoir le final cut sur son précédent film ne d'est pas découragé et a choisi de produire son film entièrement avec des européens, comme qoi le vieux continent a encore des atouts.

Au final, un film plus documentaire que fiction, qui rappelle que les membres du conseil de sécurité sont aussi les quasiment seuls marchands d'armes sur la planète ; en gros "faites la guerre mais pas trop fort et avec nos armes".

Le plus ironique avec ces histoires de marchand d'armes, c'est que lorsque Nobel a inventé la dynamite, il trouvait son invention si terrible et dévastatrice qu'il pensait que ça allait dissuader les gens de faire la guerre. L'histoire nous a appris qu'il se trompait et surtout on voit pointer le nez d'armes nucléaires non dissuasives mais offensives (comme sénile premier, alias Jacques Chirac notre président l'a rappelé recemment).