Concert danois
Hier soir j'ai fait mon premier concert danois (le prochain sera Miss Kittin...
), c'était annoncé comme un concert de Dub (voire de electronica reggae
comme le dit le site Kobenhavn this week), l'heure de programmation 21h.
Donc
sans me presser, j'arrive à 9h moins le quart, et je me fais refouler
par le videur, "on ouvre qu'à 21h" m'explique-t-il en danois (no
comprendo amigo) puis en anglais. Finalement après une chtite
demi-heure d'attente dans la nuit copenhagoise (comprendre légèrement
humide), les portes s'ouvrent enfin... j'entre dans ce qui est une
espèce de mélange entre le Boudha Bar et l'antirouille, comprendre
salle de concert intensive, ouverte du jeudi au dimanche avec des
concerts presque tous les soirs, et un bar lounge et classieux avec des
banquettes confortables pour s'assoir.
Mais aucune trace de
concert... quand soudain un rideau s'ouvre vers une deuxième salle avec
encore un bar (top moumoutte la classe, avec des tables éclairées de
l'intérieur) et une scène. Le temps de siffler une carlberg et de
bavarder avec un danois esseulé, le voici rejoint par un groupe de 5
jeunes danoises toutes plus danoises les unes que les autres. Mais
visiblement elles ont pas envie de parler anglais ce soir....
Résolution #1 : apprendre sérieusement le danois
Enfin
après quelques minutes, quelques accords nous signifient que la musique
c'est par là et qu'on ferait bien de lever notre popotin des (toujours
confortables) banquettes du bar (vous savez celui qui s'éclaire de
l'intérieur).
Et c'est parti... donc c'est censé être du Dub, et
effectivement ça commence avec du gros son dub (et là je me fais une
reflexion d'ordre général sur la vie, la mort et la place de la mouche
tsé-tsé dans l'univers, que le dub risque de souffrir de la même
maladie que le reggae, cad une certaine pauvreté mélodique). Mais bon
ça bouge bien, c'est pas le moment de faire la fine bouche. Côté public
c'est moyen chaud, ils aiment bien mais ils sont un peu style public de
la Route du Rock. Heureusement pour gueuler pas besoin de parler
danois, donc je me fais pas prier.
La
partie chant est principalement assurée par un jamaïcain très jamaïcain
qui commence chaque nouveau morceau par "Excuse me when I light my
spliff" et se retourne le temps de rallumer son beudo (aucune idée de
l'orthographe de ce mot) puis quand il nous regarde à nouveau exhale
deux jets de fumée dense et colorée (par les spotlights, c'est pas de
la beuh de Zench nons plus...) par ses puissants naseaux, donnant une
seconde l'image d'un taureau de combat foncdé. Un autre chanteur a la
tâche d'essayer de sauter un peu partout de manière désordonnée et pas
très grâcieuse dans son pantolon supper baggy et de temps en temps
reprendre le micro et chantonner qq mots d'une voix ethérée... (éthérée
pour une voix c'est un peu comme pas de voix mais en plus gentil)
Au
line-up, il se défend bien même si des fois il fait un peu trop mumuse
avec les effets de sa boîte à effets, et quand il chante c plutôt pas
mal. Le batteur se défend très bien et à mon avis contribue à donner la
substance et l'architecture à la musique. Y a aussi un bassiste mais
j'ai pas vraiment pu juger de sa qualité car à part un morceau on
n'entendait presque pas sa contribution.
Au bilan, presque 2 heures de concert, avec de la musique pour bien danser , une balance pas idéale et un volume un peu trop fort, mais bon
Résolution #2 : je reviendrais...
Quand
le groupe a fini, c'est le DJ de la salle qui prend le relais, et il a
directement enchaîné sur un morceau techno très agressif et limite DJ
marteau, proposant une transition pas très heureuse.
Le mySpace du groupe :
http://www.myspace.com/djososkrost
La critique de Trax (unbelibubble mais vrai !, ce magazine est fantastique)