Jonathan Coe, le retour
Testament à l'anglaise, roman grinçant, humour noir et autodérision so british a révélé Jonathan Coe ; l'écriture est facile, le scénario bien ficelé, les personnages bien campés mais criant de vérité, c'est un plaisir à lire. C'est aussi un roman au constat assez déprimant et parfois on se dit qu'on aimerait pas lire le Testament à la française, car ce serait saignant. Enfin bon tout ça pour dire que ce roman étant trés bien, j'en ai essayé 2 autres du même auteur : Bienvenue au Club et Une touche d'amour.
Bienvenue au Club est la première partie d'un couple dont le deuxième épisode vient de sortir (Le cercle fermé). Il se passe pendant les années 70, au moment où The Clash et le Punk Rock bousculent la scène musicale anglaise ; il met en jeu de jeunes lycéens qui découvrent l'alcool et les filles et rêvent tous d'être d'obscurs et géniaux musiciens, des fils et filles d'ouvriers/contre-maître à une époque où toute une ville pouvait travailler au même endroit et avant que Thatcher n'impose sa contre-réforme libérale. Par rapport au testament à l'anglaise on est donc à l'âge précédent.
L'idée était bonne, les bases d'un bon roman sont là mais la sauce ne prend pas, le tout manque de rythme et le roman finit par un étrange et long chapitre d'un seul paragraphe à l'écriture indigeste. Dommage ; je verrai bien pour la suite, il paraît qu'elle est meilleure.
Pour ce qui est de Une touche d'amour, l'écriture est bien meilleure, à plusieurs voix, mais le sujet et vraiment déprimant ; je l'ai lu il y a quelques mois maintenant donc je préfère ne pas trop m'aventurer à en parler mais je le prêterai volontiers à qui veut se faire son idée.
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