Violence faites aux femmes
Eléments d'actualité sur ce dossier scandaleux : Amnesty International vient de consacrer un dossier aux violence faites aux femmes en France. Trop souvent présentées comme un problème individuel, le niveau qu'elles atteignent en France (tous les 4 jours, une femme meurt sous les coups de son mari, contre tous les 16 jours pour les hommes) montre qu'il s'agit aussi de tout un système culturel patriarcal que 30-40 ans de libération de la femme n'ont pas encore déstabilisé.
Voici la présentation que fait amnesty de son rapport qu'on peut par ailleurs commander :
Tous les quatre jours en France, une femme meurt sous les coups de son partenaire : les actes de violence au sein du couple touchent, selon une enquête nationale publiée en 2003, près d'une femme sur dix en France. Un certain nombre d'idées préconçues persistent, par exemple sur le fait que la violence serait une conséquence de l'alcoolisme, ou encore de troubles d'ordre psychologique tant chez l'auteur, que chez la victime. Certains préféreront voir dans ces actes la marque d'une culture particulière ou d'une classe sociale défavorisée. La violence pourtant touche toutes les femmes, quels que soient leur âge, leur origine et leur milieu. Elle est liée à une discrimination fondée sur l'appartenance sexuelle. Le sexisme, tout comme le racisme, consiste à nier à un "autre" un statut d'alter ego.
Qu'elles soient physiques, psychologiques ou sexuelles, les manifestations de la violence envers les femmes sont encore largement sous-estimées et reléguées à la sphère privée. Ces violences restent souvent considérées, à tort, comme des "conflits familiaux" qui ne relèvent pas du domaine d'intervention de la justice. Toutes les raisons sont bonnes pour refuser de voir que les violences contre les femmes nous concernent tous, quels que soient les continents, les groupes sociaux, économiques, religieux et culturels. Au regard du droit international, l'Etat est comptable de ces violences. Son rôle ? Faire tout ce qui est en son pouvoir pour les empêcher, punir les coupables et offrir aux victimes l'aide et les compensations nécessaires. Ce rapport est le fruit d'un travail d'enquête, et s'appuie sur l'expertise de professionnels et d'associations spécialisés, ainsi que des représentants des autorités françaises, et des victimes.
Donc pour ceux qui voudraient aller plus loin voici le lien vers le site d'amnesty ainsi qu'un lien vers un article des Chiennes de garde sur le recensement des violence faites aux femmes. Afin de poursuivre l'analyse, voici une carte de la répartition par région. Perso je n'en tire aucune conclusion, faudrait voir avec quelles autres variables on peut corréler cette carte (taux de chômage, revenu moyen mais j'y crois moyen).