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Le blog de Funky Zapata
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14 février 2006

Munich de Spielberg : entre lenteur et finesse

Après la prise d'otage (et son dénouement sanglant)  de la délégation israélienne  aux JO de Munich, Israel monte une équipe chargée de trouver et d'abattre 11 personnes désignées par le Mosad comme liés à l'organisation de ces attentats. Le but de l'opération : montrer qu'Israel se défendra et rendra tous les coups qu'on lui donnera. Montrer qu'elle défendra ses droits à sa terre. S'en suit alors une série d'attentats organisés par cette équipe contre les membres de la liste, et une interrogation de plus en plus forte pour les auteurs sur la légitimité de leur action.

munich1Le film veut montrer qu'à lutter contre le terrorisme par des méthodes terroristes, on y perd son âme et qu'on ne fait pas mieux que ceux contre lesquels on lutte. Une scène assez culotée où l'équipe israélienne cohabite pour une nuit avec une équipe de l'OLP a le mérite de montrer qu'une fois dans une démarche, on peut raisonablement la trouver légitime et se sentir dans son droit. Putôt que de simplement rejeter des comportements qu'on récuse, il vaut donc mieux chercher à comprendre d'où ils viennent et régler leur origine.

Le propos de Munich est donc assez nuancé, il cherche à aborder le problème du terrorisme et de la lutte armée dans sa complexité. Le plan final où la caméra suit les buildings de Ma,hattan jusqu'à s'arrêter sur le world trade center ancre bien le film dans une critique de fond sur la "guerre au terrorisme" de Bush, politique dont le seul nom indiquait déjà que quelquechose ne tournait pas rond. Malheuresement, si le scénario est intéressant et intelligent, la réalisation s'oublie un peu, 2h40 pour raconter ça, il y a presque 1 h de trop !

Trop de plans laborieux, trop de redondances dans la narration diluent le propos ; on pourra les justifier par l'immersion dans l'atmosphère mais j'y vois surtout un nouvel avatar de cette tendance à la loghorée cinématographique ; trop de films s'épanchent sur des heures et des heures de pellicule.

Au final, un film intéressant et qui donne à penser mais qui aurait mérité une réalisation plus nerveuse. SPeilberg devrait peut-être passer plus de temps entre 2 films, ça lui permettrait de mieux les pauffiner.

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