Testament à l'anglaise

                             

A la demande générale de Marvin is b(l)ack, j'ajoute un article sur un bouquin que j'ai lu il y a longtemps et que je lui ai prêté il y a qq mois ; ce livre a changé sa vie, depuis toutes ses salades poussent sans limaces, il a gagné trois fois au loto et il est arrivé à mettre la clé dans la serrure du premier coup

Note en apparté : ceci n'est pas une allusion grivoise mais la description de ma plus grande petite victoire du quotidien. N'avez vous jamais éprouvé une grande fierté, au moins un sentiment de satisfaction, après avoir réussi par miracle à insérer une clé dans une serrure sans tâtonner, du premier coup, acmée d'une parfaite trajectoire réalisée d'une main sûre ! Je me souviens un retour de beuverie ou malgré le froid et l'alcool, je réalisais cet exploit ; le geste était d'autant plus appréciable que les conditions extérieures et intérieures s'étaient liguées pour m'interdire l'accès au bull's eye. Depuis cette soirée, je voue un culte secret à l'insertion facile des clés dans la serrure ; maintes fois j'ai essayé de reproduire l'exploit mais jamais je ne l'ai renouvelé. Un doute cependant m'assaille et me taraude : peut-être cette histoire est comme celle du crabe qui doit se bourrer pour marcher droit ! Faudrait-il donc atteindre un niveau éthylique certain pour sortir gagnant de la terrible épreuve ?

Donc ce livre magnifique est Le testament à l'anglaise de Jonathan Coe. Comme je l'ai lu il y a longtemps, j'aurai du mal à vous raconter vraiement l'histoire mais je me souviens bien du message :
le pouvoir sous toutes ses formes (gouvernement, grandes entreprises, ...) est détenu et partagé par une aristocratie qui ne brille que par sa cupidité et son imbécilité. Alors que ces fils et filles à papa vont de désastres en naufrages, le reste de la société anglaise souffre des conséquences de leurs actes (en particulier de la déserrance du système de santé britannique).

Un livre à l'humour ravageur mais finalament assez noir... d'autant que pour une fois, les Français n'ont rien à envier aux anglais...